Pour mieux comprendre la conjoncture grand-guignolesque et sans précédent, aux relents quasi-bollywoodiens du second tour des municipales 2020, made in Roubaix, petit flash-back sur le premier et, toujours, dans la joie et la bonne humeur of course.
Un très ancien proverbe prétendrait que : "Plus on est de fous et plus on rit", ce qui est peut être avéré, très certainement, pour faire la fête en bonne compagnie... En revanche, pour ce qui concerne les Municipales 2020 à Roubaix, on pourra dire, désormais, que "Plus il y a de listes et plus on devient oufs", relevant du trop doux euphémisme pour toute personne en quête d'analyser et de comprendre, excusez du peu, les 11 listes en lice dont la majorité émanait, à l'évidence, du "tout à l'ego" (dixit Mathias Roux dans son essai "La Dictature de l'Ego : en finir avec le narcissisme de masse" publié, en 2018, aux Editions Larousse) !!!
Avant le 15 mars dernier, sur Twitter, un journaliste local demandait, aux twittos, de qualifier la campagne électorale y afférente et, après une très courte réflexion, je répondrais sans la moindre hésitation : "indigence politique" (quand bien même le mot "girouettes" serait-il omniprésent) car, à l'instar des règles en boxe et autres sports, force est de constater qu'il y eut "non-combativité" orchestrée, pour le premier tour, essentiellement, chez plusieurs des candidats se revendiquant "de la gauche" et "du centre et de la gauche" quoique, de tradition politique, le centre fut toujours à prédominance centre/droit (?).
Après le "TSD" (Tout Sauf Dubois), en 2014, place au "TSD" (Tout Sauf Delbar) de 2020... Pour lequel d'aucuns seraient persuadés, via l'arithmétique, que la volonté commune de dégager, l'édile Guillaume Delbar, candidat à sa propre succession au trône de Roubaix, serait suffisante pour créer une "union sacrée" qui annihilerait les animosités, les contentieux du passé, les rivalités, ... Dans la perspective de ce mariage de la carpe et du lapin au sein d'une partie du landerneau politicard roubaisien (les petites combines de l'entre-soi, très ancien monde en somme, même pour ceux clamant incarner le nouveau).
Vouloir détrôner le maire-sortant est, naturellement, la principale vocation des élections municipales mais, néanmoins, cela ne doit pas impliquer de ménager, ses autres concurrents de gauche comme de droite, par des compromissions (pactes de non-agression, absence de contradiction, ...), dès lors où ces listes ont décidé de partir en solo.
Outre le manque total de respect, à l'égard de l'électorat roubaisien, que l'on prend, manifestement, pour des naïfs manipulables, ces pratiques déloyales voire antidémocratiques perturbent, également, la campagne, en laissant supposer que les élections démarreront, en réalité, au second tour (tiens ça me rappelle la fameuse vanne des avocats qui, quand ils défendaient un employeur au conseil des prud'hommes de Roubaix réputé, à tort ou à raison, très favorable aux salariés, disaient : "Comme c'est à Roubaix, le vrai procès débutera à la chambre sociale de la Cour d'Appel de Douai).
Et, que l'on ne vienne pas insinuer, par perfidie, qu'en fonction de mes positions, je roulerais pour tel ou tel candidat car, depuis belle lurette, j'ai prouvé mon indépendance et ma liberté de parole irréprochables mais, cependant, cela n'entrave en rien l'honnêteté intellectuelle. Je suis réputé pour dire ce que je pense et jamais ce que les gens veulent entendre et, bien évidemment, je ne suis pas assez candide pour tomber dans le panneau.
Je connais ça par cœur, durant ces décennies où j'ai mené mes différents combats militants apolitiques et d'intérêt général, à Roubaix ou ailleurs, bien avant la suprématie en communication d'Internet, puisque quand je tape sur la gauche, la droite m'applaudit et on m'étiquette d'être des siens. Si je tape, ensuite, sur la droite, la gauche m'ovationne, après m'avoir dénigré, tandis que la droite me boude après m'avoir préalablement "kiffé".
Quand je donne mon opinion sur des sujets patriotiques donc républicains, là Ô Malheur, je suis diabolisé et estampillé, aussitôt, "gros facho", émule de Zemmour & Co !!!
Et, ainsi de suite...
En réalité, je ne suis avec personne et je n'accorde jamais de blanc-sein, à quiconque, surtout, en politique mais, généralement, dans tous les domaines de quelque nature que ce soit, n'ayant nulle envie d'être, une caution morale de type "godillot", pour des choses sur lesquelles je n'ai aucun contrôle ni influence, contrairement à tous ces VRP multicartes de la croquette qui, un jour, vantent un candidat en lui trouvant toutes les qualités et le jour suivant, le lynchent car il ne leur a pas donné ce qu'ils attendaient de lui et autres griefs.
On peut le corroborer, très aisément, avec le traitement extraordinairement versatile de la Delbarie, de 2014 à nos jours, via les mêmes quidams à géométrie trop variable. Certes, on affirme que seuls les imbéciles, ne changent pas mais, avec autant de revirements abracadabrantesques et fulgurants, ça relève de l'apanage exclusif des girouettes atteintes d'un très sérieux trouble de la personnalité multiple (ou trouble dissociatif de l'identité).
Le comble étant que les individus qui me reprochaient de chambrer, en 2014, leur champion d'antan Guillaume Delbar (maire-sortant de Roubaix et candidat à sa propre succession), sont devenus ceux qui voudraient m'imposer de "sniper", leur idole renversée, dans la perspective de m'adapter à chacun de leurs retournements de veste (?).
Bin que nenni les sinistres virevoltants-alimentaires car, d'une part, je ne mange pas de ce pain-là et, d'autre part, je ne suis pas adepte des postures ineptes telles que : "l'ami de mon ami est mon ami" et de "l'ennemi de mon ennemi est mon ami" car, laissant ce luxe aux intrigants très malveillants de céans, je ne me suis choisi aucun ennemi et, pour devenir mon ami, il faut que l'on se mérite, réciproquement, ce qui est un minimum !!!
N'ayant pas vocation à faire de l'information généraliste, j'assume parfaitement le fait d'épingler, régulièrement, le Doc Amrouni et sa "liste fricadelle", car il me semble avoir donné le ton, explicitement, dès 2019, en prévenant que je serai très vigilant et intolérant, à l'encontre des comportements douteux et irrégularités, de cette campagne, alors que le marcheur de la première heure refoulé, n'habitant pas Roubaix, n'était pas tête de liste.
Entendre et lire, Karim Amrouni, se revendiquant, haut et fort, d'être dans les pas de René Vandierendonck dit "Vandie" et Martine Aubry (Titine from Rijsel) et consorts, ne risque pas d'atténuer, de sitôt, mon zèle citoyen de vrai Roubaignot qui ne veut plus du système Vandie car, qu'on se le dise, il existe deux catégories de nostalgiques, de ce dernier, ceux qui en ont profité et voulant que ça revienne. Et, ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'en bénéficier et voulant que ça revienne... Je doute que la majorité silencieuse le plébiscite (?).
Et, c'est plutôt marrant de voir des béni-oui-oui que l'on pensait "disparus", pour un bon moment, ressurgir d'outre-tombe, ou de l'au-delà des girouettes, pour ne pas rater, d'éventuelles croquettes, en cas de victoire miraculeuse de la Vandierie revival en marche incarnée, par Doc Amrouni, ses colistiers, son équipe et ses soutiens dont Aubry et Vandie.
Municipales 2020 : les résultats à Roubaix
La date retenue pour l'organisation du second tour de l'élection municipale à Roubaix est le 28 juin prochain. Il est néanmoins possible que cette date soit repoussée en cas de deuxième vague ...
Résultats du premier tour des élections municipales, à Roubaix, en date du 15 mars 2020 !!!
En pleine épidémie de "covid-19", le verdict est tombé, à l'issue de la demi-finale du 15 mars 2020, avant le confinement, Guillaume Delbar a pris l'ascendant, avec 41,22%, Karim Amrouni : 14,79% qui fut le seul qualifié, parmi les challengers de l'édile rempilant, ce qui donnera un duel, le 28 juin prochain, dans la phase finale de ce grand cirque inédit.
L'indigence politicarde que je vanne est le pari extravagant, de chaque liste derrière laquelle se dissimulent plusieurs ego démesurés, de faire au moins 5% et, dans le meilleur des mondes possibles, plus de 10% pour se trouver en position de maintien donc de force, pour négocier une fusion mais, in fine, tout le monde fut puni de ses mesquineries.
A l'avènement d'un autre virus plus pernicieux et redoutable : "le croquette-59100", le bal des girouettes pouvait débuter, au soir du 15 mars, en oubliant les fermes résolutions parjurées et insultes passées, à l'égard du Doc Amrouni, accueillant, tous ces demandeurs d'asile politicarde, paniquant à l'idée de disparaître du paysage politicard roubaisien (PPR).
Et Christiane Fonfroide, Christian Carlier et André Renard (soutenant la fusion, dès le départ, en pensant qu'il serait en tête, n'en doutons pas mais, plus flou et sans panache, lors de la préparation du milk-shake), toute honte bue, éliminés dès le premier tour, sont devenus les "top chefs" de la cuisine politicarde indigeste dont on ne veut plus.
Les élections municipales, notamment, dans la la ville la plus pauvre de France, ne se préparent pas, à l'emporte-pièce, en attendant la dernière minute pour constituer une liste paritaire hommes/femmes de 53 personnes et d'élaborer un programme, en quelques jours, alors qu'il faut des années pour faire le bon diagnostique, avant de rechercher des solutions efficientes et pragmatiques. En jouant les apprentis-sorciers spéculateurs, ils sont devenus les arroseurs arrosés disqualifiés, de leurs propres manigances, même si certains ont été repêchés en vue de donner la vaine l'illusion du retour d'une gauche unifiée par artifices.
Idem pour se constituer un socle électoral solide.
Ce spectacle politicard pathétique relève, du très mauvais show étriqué, sans que ces "gagne-petit" ne puissent mériter, un cachet, car tricher, ce n'est pas jouer... Même avec un effet de manche, tout château de cartes finira par s'écrouler, c'est sa destinée !!!
Toute ma sympathie aux colistiers sincèrement engagés des différentes listes.
Mon prochain article imminent reviendra sur le débat télévisé Delbar Vs Amrouni.
Affaire à suivre...
Khader Moulfi
Pour "Sauvons Roubaix"