Roubaix. La Cave aux Poètes présente : We Loft Ze Public Pognon of Ze Delbarie... And Ze Sérail loves it too !!!

Tandis que la tournée en grande pompe (Euh, j'déconne car ça, c'était juste pour les "corps constitués" ou si peu) : "Ze Wishes Tour 2023 of Delbarie" se poursuit, jusqu'au 28 janvier, dans les différents quartiers de Roubaix (Centre, Est, Ouest, Nord, Sud), avec son leitmotiv tragi-comique et pas trop motivant : "Rêver, Réussir, Réinventer, Rassembler", un pognon de dingue semble toujours couler à flots mais, pas de fausse-joie "salauds de pauvres" Roubaignots, ça ne sera pas pour vos pommes ni même vos poires, alors circulez, y'a rien à voir et pis cétou (lire mes deux articles relatant les "en vœux-tu en voilà", de Guillaume Delbar, en cliquant sur les liens suivants : article un et article deux) !!!

En l'espèce, "La Cave aux Poètes" est une salle de concert souterraine implantée dans la commune, depuis les années 70 (à l'origine, c'était un cercle dédié à la poésie), tout en évoluant dans une dimension parallèle puisque celle-ci n'est pas destinée, à proprement parler, à la majorité populaire des habitants de céans, en raison de son fonctionnement autarcique et d'une programmation que d'aucuns qualifieraient de "pointue", très certainement, car ça peut faire très mal aux oreilles du public non-averti.

En 1994, ce lieu est dédié aux "musiques actuelles" (Cette appellation m'a toujours fait marrer car usitée, depuis les années 90, on se demande si celles originelles sont toujours d'actualité ou pas ???) mais, spécificité du cru oblige, la plupart des artistes et groupes programmés ne sont pas des locaux alors que la municipalité finance, très généreusement, cette association alléguant, dans sa propagande... Euh, présentation : "Dynamiser le territoire roubaisien et métropolitain depuis une trentaine d'années" (?). 

Oops, je dois être "miro" car je ne l'avais pas remarqué mais pas remarqué du tout !!! 

Avec tous les quidams supputant apporter gloire et fortune, à notre commune sinistrée, on se demande pourquoi nous sommes condamnés, à perpétuité, à demeurer la ville la plus pauvre de France ???

En comparant, on peut dire que le Bar Live (sous l'égide de l'association "Live") qui, quant à lui, offre sa scène aux saltimbanques roubaisiens, perçoit d'infimes voire de ridicules subventions, contrairement à tous ces "dynamiseurs" vrais ou supposés, ne lui permettant pas de rémunérer, les prestations "on stage" (bin, j'fais comme "l'élite", je mets ci et là un peu d'english, histoire de me la ramener), d'autant plus que la jauge est trop restreinte (80 personnes debout au maximum) pour être en mesure de tirer, des recettes-bar suffisantes, dans la perspective de pouvoir rétribuer, les artistes et groupes, la demande d'extension de ce bâtiment appartenant, à la municipalité, ayant été renvoyée aux calendes grecques. 

L'association "Live" fêtera sous peu, son 30ème anniversaire, sans avoir les mêmes moyens que d'autres structures bien dotées (La Condition Publique, La Cave aux Poètes, ...) pour marquer le coup.

Je tenais à préciser que je ne suis ni administrateur, ni porte-parole de Live, juste un bénévole ponctuel, soucieux de dénoncer cet intolérable deux poids, deux mesures, trop fréquent chez nouzote.

Comme je le relatais, dans mon article de reprise de "plume" en jachère (lire en cliquant sur ce lien), dès le lendemain de son intronisation, par le conseil municipal, ès qualité d'adjoint à la culture, le dimanche 02 avril 2014, Frédéric Minard (actuel premier adjoint en remplacement de Max-André Pick) s'était empressé de donner une conférence de presse, à La Cave aux Poètes, pour annoncer qu'il poursuivra la politique culturelle de ses prédécesseurs de gauche (lui-même ayant ressassé, tout au long de la campagne, qu'il était de gauche) : Renaud Tardy et Jean-François Boudaillez (ayant rallié Guillaume Delbar lors de ces municipales), en exposant, "fier comme Artaban", sa carte d'adhérent à la Cave et, hasard ou coïncidence, cette dernière a commencé une ascension fulgurante sous l'ère de la Delbarie (?).

En préambule, il convient de souligner que "La Cave aux Poètes", c'est avant tout, son directeur Nicolas Lefèvre, réputé homme de réseaux (je le mets au pluriel) et détenant une omniprésence et une omnipotence assez troublantes, dans le paysage culturel roubaisien, car il est partout : URBX, feu le festival jadis populaire "Roubaix à l'Accordéon" mué en "Roubaix : Les Grandes Ondes" et tant d'autres !!!

Il est, également, le président-fondateur du "Mange Disque", restaurant, bar et disquaire sis, à Roubaix, créé le 19 septembre 2019 et placé en liquidation judiciaire le 03 janvier 2023. A noter que sa directrice générale était Chloé Bonamour du Tartre, administratrice de "La Cave aux Poètes".

D'ailleurs, il serait fort intéressant de connaître la teneur précise, du partenariat déclamé, entre cette société et la Cave, car même s'il n'y avait pas de conflits d'intérêts, ça y ressemblerait un tiot peu ???

J'avais écrit sur l'ancien "Sauvons Roubaix" que le Nouvel Obs avait viré, à l'instar de tous les blogueurs indépendants qui avaient contribué à relancer, ce "canard" ingrat, car les potes à Emmanuel Macron (le trio Xavier Niel, Pierre Bergé et Mathieu Pigasse) ne pouvaient plus continuer de censurer, les écrits hostiles à Jupiter, sans se faire remarquer à la longue... Donc j'avais écrit, en son temps, un article intitulé : "Le Jeu des Sept Familles de la MDA de Roubaix" (maison des associations).

Ce pamphlet satirique épinglait tous les liens divers et variés, de cette association, avec des clans amicaux et/ou familiaux, des communautés d'intérêts, ... Et, je pense que l'on s'amuserait, à l'évidence, à le faire avec le monde de la "culture" présumée à Roubaix mais hautement subventionnée et incrustée.

De notoriété publique, du moins, pour les personnes s'intéressant à la vie publique, j'ai toujours été hostile à tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à des monopoles, à la confusion des genres, ...

Et, certaines choses me dérangent, réellement, comme je l'exposerai ci-après.

En l'occurrence, "La Cave aux Poètes" vient de lancer la quatrième édition du "We Loft Music Festival", du 19 au 29 janvier 2023, ayant vocation "à faire résonner des musiques délicates dans des décors insolites" (sic). Lesdits endroits "atypiques" étant, notamment, La Villa Cavrois, Le Musée La Piscine, Les Archives Nationales du Monde du Travail, L'Ecole Nationale de Protection Judiciaire de la Jeunesse de Roubaix (l'ENPJJ), Le Conservatoire de Musique de Roubaix, La Cave aux Poètes, ... Et, jusqu'ici tout va (presque) bien, pourrait-on dire au nom de la bienveillance (?).

En revanche, l'ouverture s'est déroulée, le jeudi 19 janvier, à la "Brasserie Hub - Hoppy Urban Brew" (Zey spik ingliche tou) qui est une société par actions simplifiée et, par conséquent, commerciale, ce qui appelle à des éclaircissements sur son mode d'organisation : Qui paie les artistes et tous les frais afférents à cet événement ??? Y a-t-il eu directement et/ou indirectement l'octroi d'argent public ???

Qui a bénéficié de la recette du bar lors du concert ??? Et, moult autres interrogations citoyennes légitimes car si l'on prend acte que les financeurs publics sont la Ville de Roubaix, la Région Hauts-de-France, ... On n'y trouve aucune information (budget global, ventilation des dépenses et recettes, etc.).

Par exemple, les commerces partenaires du festival vintage : "Béthune Rétro" se chargent, eux-mêmes, d'engager et de payer les artistes et/ou groupes se produisant, dans leurs établissements, sans aucun intermédiaire associatif ou municipal, pour éviter tout conflit d'intérêts quant à l'utilisation de l'argent public... Eu regard, justement, à une polémique mettant en cause, un artiste qui était partie intégrante au sein de l'équipe pilotant l'événement annuel et, en même temps, plaçait via sa propre association, des attractions, en étant soupçonné d'en tirer une très grosse marge, au passage, face aux tarifs en direct.

Et, s'il n'y avait que le cas de la "Brasserie Hub"... Puisque ça concerne, également, d'autres entrepreneurs, entre autres : "Les Trois Tricoteurs" (bar à tricot) dont les dirigeants avaient été mis à l'honneur, le 10 janvier, lors de la cérémonie des "voeux aux corps -pas toujours bien- constitués", de Guillaume Delbar, sans que cela ne soit justifié, au demeurant, leur activité n'engendrant pas de "ruissellement" sur les Roubaisiens (nes). Ainsi qu'à "l'Hôtel La Maison Bleue", le restaurant "Le Mieline" (dont la dirigeante est "l'homonyme" d'une élue en disgrâce, sans vouloir être mauvaise langue), ...

Ou, alors, les sociétés impliquées ont-elles été privatisées et sous quelle forme ???

Autre questionnement incontournable, qui sont les heureux bénéficiaires des invitations dans les lieux les plus prestigieux... Y verra-t-on sur les photos, les mêmes visages que l'on croise, quotidiennement, dans les quartiers populaires de Roubaix ou ceux du sempiternel sérail ???

Ce débat d'intérêt général, au-delà de "La Cave aux Poètes" et de son organisation susvisée, doit s'ouvrir, impérativement, eu égard aux sommes astronomiques affectées, à la culture dite "élitiste", sans que cela ne profite, directement et/ou indirectement, à la majorité des Roubaisiens (nes), dans la ville la plus pauvre et moins sûre de France qui n'a jamais, de budgets, lorsque ça concerne les locaux les moins nantis... Mais, d'un coup de baguette magique, on trouve un pognon de dingue pour le "Club des Millionnaires de la Subvention" et son sérail qui, trop souvent, n'habitent pas Roubaix et, of course, je ne lâcherai rien tant que je n'aurai pas toutes réponses aux questions posées.

Je reviendrai, prochainement, sur "La Cave aux Poètes", "La Condition Publique", ... Bref, cette fameuse "Industrie Culturelle" que l'on nous vante, via une propagande que je déconstruirai, sans le moindre impact positif, sur les Roubaignots, alors que ces trucs de bobos, ça coûte bonbon !!!

Affaire à suivre et, of course, toujours dans la joie et la bonne humeur...

Khader Moulfi

Pour "Sauvons Roubaix"